Revue Blanche

programmes

Unraveled

programme

compositions : Maurice Ravel
interprètes : Revue Blanche: Lore Binon (vocals), Caroline Peeters (flute), Anouk Sturtewagen (harp) & Kris Hellemans (viola)
chorographie & direction : Benjamin Vandewalle
scénographie & costumes : WIThWIT: Erki De Vries & Freija Van Esbroeck
arrangements : Frederik Neyrinck
costumes :  Sara Lynn Schoon
coproduction :  Abbaye de Neimënster, Concertgebouw Brugge, Opéra de Lille & Philharmonie de Paris

Après le succès de Berberio (2016), l'ensemble de musique de chambre Revue Blanche et Zonzo Compagnie font à nouveau équipe. Cette fois-ci, ils travaillent autour d'un compositeur emblématique : Maurice Ravel. WIThWIT assurera la scénographie et, comme pour THELONIOUS (2019), la mise en scène sera aux mains de Benjamin Vandewalle.

Le mystérieux dandy Maurice Ravel capte l'imagination. Il était passé maître dans l'art de donner vie à différents univers musicaux, des mélodies folkloriques et des contes de fées comme Ma Mère l'Oye aux expériences structurelles comme la musique orchestrale sans musique. C'est ce dernier aspect qu'il a décrit pour le Boléro : qui aurait jamais pensé que le monde entier pouvait siffler ce morceau ?

Enfant, Ravel a été fortement influencé par son père, inventeur et ingénieur. Dans unRAVELed, nous voyageons de l'extérieur à l'intérieur, du macro au micro. La scène est une maison avec de nombreuses pièces, des pièces qui nous donnent un aperçu du travail de radar de l'esprit de Ravel. De petits projecteurs éclairent des maquettes en plexiglas jusqu'à de grandes ombres mouvantes qui forment l'environnement dans lequel se trouvent les interprètes. Nous entendons des machines mécaniques qui produisent des sons, des mouvements qui produisent également des sons, des stations de boucle où les musiciens sont dupliqués et la délicieuse musique du maître lui-même.

Nous voyons Ravel enfant, et l'enfant qui reste quelque part dans l'âme de chacun.

Misia

programme

Auric *

Six Poèmes De Paul Éluard

Durey *

Six Madrigaux De Mallarmé

Casella *

L’adieu À La Vie

IV Dans Une Salutation Suprême

Ravel **

Sonatine

Duparc 

Extase

Satie *

Trois Morceaux En Forme De Poire

Manière De Commencement

En Plus

Satie *

Daphanéo

De Sévérac *

Les Hiboux

Temps De Neige

L’infidèle

Un Rêve

* Arr.: Frederik Neyrinck
** Arr.: Skaila Kanga
 

Misia Sert (1872-1950) était considérée comme la 'reine des salons parisiens', mais aussi des rêves brisés et des amours tumultueuses. Sa vie mêlant gloires et tragédies a inspiré d’innombrables artistes, de Proust à Renoir en passant par Diaghilev et Coco Chanel. D’origine belgo-polonaise, Misia était une figure charnière du monde musical français au début du XXe siècle. Malheureusement, cette personnalité flamboyante n’est aujourd’hui plus connue du grand public.

Sous la coupe de la musicologue Sofie Taes, notre guide dans cette recherche, il est rapidement devenu évident qu’il existait un trésor de répertoire méconnu mais fascinant directement relié à Misia Sert. 'Misia' est un hommage musical à cette muse d’excellence. Ce programme est également publié sur CD à l’automne 2021 sous le label Antarctica.

Gestillte Sehnsucht

programme

Brahms *

Clarinet trio op. 114

Adagio

Brahms *

Zwei Gesänge op. 91

Gestillte Sehnsucht

Geistliches Wiegenlied

Eisler **

Dunkler Tropfe

Tanzlied der Rosetta

Der Tod had die Menschen müde getrieben

Nun ist ein Tag zu Ende

Strauss *

Mädchenblumen op. 22

Kornblumen

Mohnblumen

Epheu

Wasserrose

Strauss *

4 Lieder op. 27

Morgen 

Grieg ***

Sechs Deutsche Lieder

Gruss

Dereinst, Gedanke mein

Lauf der Welt

Die verschwiegene Nachtigall

Zur Rosenzeit

Ein Traum

* Arr.: Jelle Tassyns
** Arr.: Frederik Neyrinck
*** Arr.: Koenraad Sterckx

Revue Blanche explore toutes les facettes du romantisme allemand. La passion caractéristique, la fragilité et le désir inassouvi ne sauraient mieux être exprimés musicalement que par Johannes Brahms. Souffrance, tourment et ténèbres se retrouvent eux, dans l’oeuvre de Hanns Eisler. Richard Strauss, de son côté, révèle dans ‘Morgen’ une aspiration au bonheur éternel. Dans son ‘Mädchenblumen’ la fleur se révèle une métaphore pour la femme même, douce et pacifique comme des bleuets, dansant joyeusement et intrépide comme des coquelicots ou mythique et fragile comme des nénuphars.

Debussy - Van Parys

programme

Debussy *

Trois chansons de Bilitis

Van Parys

Harp Trio

Debussy

Beau soir

Van Parys

Poïèma

Debussy

Sonate pour flûte, alto et harpe

Debussy

‘Mes longs cheveux...’ de Pelléas et Mélisande

Debussy **

Proses lyriques

* Arr.: Wim Henderickx
** Arr.: Koenraad Sterckx

« Un dialogue surprenant » : la presse a salué l’opéra Usher d’Annelies Van Parys créé à partir de fragments de musique de Claude Debussy. Van Parys a un faible pour Debussy. Bien qu’ils ne partagent pas le même vocabulaire, ils parlent une même langue : celle du son. L’un les yeux tournés vers des nuages colorés, l’autre fascinée par l’impact du son sur les phrases, ils ont tous deux un penchant pour les partitions qui manient avec extrême sensibilité cordes, bois et métal afin de créer des constellations sonores volatiles qui interagissent avec notre âme. Avec la Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy et le trio de Van Parys en guise de coeur, ce programme navigue entre poésie et lyrisme, timbres et textures, histoires d’amour et de luxure dans une épopée intemporelle. Dans un ultime jeu de miroirs, les vers anciens de Sappho font écho aux faunes de la Fin-de-siècle.

L’amour ailé

programme

Britten

Six Metamorphoses after Ovid Pan

Britten

Lachrymae

Dowland

If My Complaints

Vaughan Williams

Blake Songs

Baez *

There But For Fortune
As Long As Songbirds Sing

Tavener

To A Child Dancing In The Wind

 

* Arr.: Frederik Neyrinck

La dualité de l’amour est au coeur de ce programme de concert d’inspiration anglaise, axé sur la passion et le désespoir. Le compositeur de la renaissance John Dowland a évoqué ces deux facettes en ces termes : « Comment une chose peut-elle être si riche ? Pourtant, vous en voulez toujours plus. » Cette déclaration a inspiré Benjamin Britten au XXe siècle, qui a écrit son poignant ‘Lachrymae’ où il donne à l’alto le rôle principal. Pour le compositeur Vaughan Williams, à son tour, ce sont les poèmes de William Blake qui inspirent sa musique : dans ses ‘Blake Songs’, il dépeint la tension entre les êtres humains protégés de l’amour et ceux qui en sont frappés.. Parce que l’amour nous touche tous. Joan Baez confesse ses désirs dans des chansons d’apparence innocente et folklorique, tandis que John Tavener souligne la vulnérabilité et la tendresse de la poésie de Yeats au fil du cycle de chansons spirituelles ‘To A Child Dancing In The Wind’. En nous proposant ce programme, Revue Blanche vous invite à rêver l’innocence de la jeunesse, les amours perdues, à vivre l’espoir et les désirs inassouvis, mais surtout à retrouver la joie indomptable et le doux plaisir de l’amour.

Trio

Répertoire

Brahms

Clarinet trio op. 114

Adagio 

Debussy

Sonate pour flûte, alto et harpe

Debussy

Six épigraphes antiques

Debussy

Suite bergamasque

Van Parys

Harp Trio

Takemitsu

And then I knew ‘twas Wind

Ravel

Sonatine

Granados

El fandango de Candil

Intermezzo

Gubaidulina

Garten von Freuden und Traurigkeiten

Satie

3 Morceaux en forme de poire

Jongen

Deux pièces en trio op. 95

Celis

Trio op. 13

Weinberg

Trio op. 127

Répertoire

C’est Debussy qui, en 1915, fut le premier compositeur à combiner la flûte, l’alto et la harpe dans sa sonate en trio. Cette combinaison de sons inédits, produit un effet magnifique et mélancolique. Debussy, fier de son œuvre ajouta à son sujet même : « Je ne sais pas si on doit en rire ou en pleurer, peut-être les deux? »

Dans ce programme Revue Blanche se produit en trio. Œuvres originales ou arrangements, le répertoire est considérable et le choix d’opérer lui-même une sélection est réservé volontier au programmateur.

Epistola posteritati - extended

Interprètes

Revue Blanche
Psallentes sous la direction de Hendrik Vandenabeele

Programme

Musique de Landini, Da Bologna et Sciarrino
Nouvelle composition par Michael Pisaro

Si un demi-millénaire sépare souvent les genres musicaux dans lesquels ils excellent, les ensembles Revue Blanche et Psallentes se sont mis en quête d’un dénominateur commun pour ce projet. Et c’est en Italie qu’ils l’ont trouvé, en mariant la musique de Salvatore Sciarrino (°1947), plutôt énigmatique, mais toujours poétique, aux textes de cet autre Italien plutôt énigmatique, mais toujours poétique qu’était Francesco Petrarca (1304-1374), dit Pétrarque.

Pétrarque a notamment rédigé une lettre à propos de lui-même et de ses idées, adressée 'à l’avenir' (Epistola posteritati). De quoi méditer sur notre manière de voir le passé, le présent et le futur. Surtout dans le contexte de la crise sanitaire mondiale, qui nous force à regarder en arrière sous un autre angle et à planifier l’avenir autrement. Notre première source d’information sur la musique du XIVe siècle italien est le 'Codex Squarcialupi', un manuscrit où l’on croise des contemporains de Pétrarque comme Jacopo da Bologna et Francesco Landini. Psallentes se concentre sur cette formidable musique vocale, tandis que Revue Blanche explore le monde passionnant de Sciarrino.

Fidèles à leur marque de fabrique de 'musique ancienne' ou de 'musique contemporaine', les deux ensembles se sont trouvés un point d’intersection qui se traduit par un programme très beau, mais surtout intense et pénétrant. L’avenir retrouve des couleurs grâce à 'Epistola posteritati' de Revue Blanche et Psallentes.

Echo

programme

Poulenc *

Huit chansons polonaises

Weinberg

Trio

Delage *

Ragamalika

Ravel **

Chansons madécasses

Ravel *

Deux melodies hébraïques

* Arr.: Frederik Neyrinck
** Arr.: Revue Blanche

« C’est une sorte de quatuor où la voix joue le rôle d’instrument principal » expliquait Maurice Ravel à propos de la formation pour laquelle il écrivait ses 'Chansons Madécasses' ou 'Chansons de Madagascar'. Tantôt sensuelle, tantôt dangereuse et provocatrice, cette voix règne avec brio sur les récits d’oppression et de recherche de liberté du poète créole Évariste de Parny. Emphatique et singulier, Maurice Ravel a également exploré les traditions musicales juives : ses 'Deux mélodies hébraïques' mettent en évidence la spiritualité et l’existentialisme au travers des palettes sonores très contrastées. Alors à la mode, l’orientalisme présent dans 'Ragamalika', n’était qu’un aspect de l’intérêt spirituel, musical et historique de Maurice Delage pour les cultures non-occidentales. Francis Poulenc s’est, lui, intéressé au folklore polonais suite à une commande, mais ses chansons folkloriques polonaises sont devenues une ode émouvante aux exilés polonais de Paris, une déclaration d’amour sans fard à son maître spirituel Frédéric Chopin. Le trio de Weinberg est aussi emprunt d’admiration et de gratitude dans ses références aux maîtres slaves tels que Chostakovitch, Prokofiev et Bartók.

A Page of Madness - extended

INTERPRÈTES

Revue Blanche et Tom De Cock (percussion)

COMPOSITION

Daan Janssens

TEXTE

Dirk De Wachter

FILM

A Page of Madness T. Kinugasa / Y. Kawabata

LIVE ELECTRONICS

Centre Henri Pousseur

PRODUCTION ET CO-PRODUCTION

Revue Blanche, Muziekcentrum De Bijloke & Centre Henri Pousseur

A Page of Madness est le troisième projet multimédial que Revue Blanche réalise à la demande du Muziekcentrum De Bijloke à Gand. Une fois de plus l’ensemble trouve son inspiration dans le contexte socioculturel du magazine ‘La Revue Blanche’. C’est l’exotisme, et plus précisément, la littérature plutôt introvertie de Kawabata qui se trouvent au cœur de ce projet.

Dans le film d’avant-garde ‘A page of Madness’ de 1926 (dont Kawabata écrivit le script) le cinéaste japonais Kinugasa peint la perception subjective des habitants d’un asile psychiatrique à la dérive. Ce film fut considéré comme perdu pendant 45 ans, mais en 1971 il fut relancé et devint un film culte.

A l’origine ce film fut réalisé avec un narrateur (‘benshi’) et la musique live. Aujourd’hui ce benshi se trouve remplacé par la nouvelle bande sonore du compositeur Daan Janssens. L’auditeur est plongé dans un univers sonore envoûtant, haut en couleurs et parfois étrange. A cet effet les instruments des musiciens sont amplifiés et manipulés électroniquement en direct.

Le public est entouré de haut-parleurs, ce qui fait que le spectateur se trouve entièrement plongé dans les images expressionnistes de ce film d’épouvante muet.